Les opérations de fusion acquisition sont monnaie courante dans le monde des affaires, en particulier dans celui des entreprises.
Elles ont en effet énormément de bienfaits sur la productivité des entreprises et se présentent comme un moyen solide de renforcer leur croissance externe.
Toutefois, un tel procédé est très délicat et nécessite de répondre au préalable à certaines interrogations.
Bien en maîtriser les contours est essentiel afin de ne pas le faire échouer.
Découvrez dans cet article les différentes étapes qui caractérisent une fusion acquisition.
La phase préparatoire
Comme son nom l’indique, la phase préparatoire est celle qui donne naissance au processus. C’est elle qui conditionne en quelque sorte l’existence de toutes les autres étapes.
Cette étape préliminaire implique de définir son projet et de déterminer les risques éventuels auxquels l’on pourrait être confronté.
L’élaboration du projet
L’élaboration du projet est la première tâche vers laquelle il est impératif de se tourner. Cela amène en effet à déterminer les besoins réels de la société acquéreuse de même que ses objectifs.
Ainsi, il est plus facile de savoir dans quel but cette fusion acquisition va être enclenchée. En effet, plusieurs raisons peuvent motiver une fusion acquisition. Elle peut avoir pour finalité :
- d’augmenter les parts de marché ;
- d’acquérir de nouveaux produits ou services ;
- d’éliminer la concurrence ;
- de se lancer à la conquête d’un nouveau marché, etc.
De même, élaborer son projet amène à identifier clairement ses cibles. Bien choisir la ou les sociétés avec qui l’on souhaite fusionner compte tenu de son projet est essentiel.
À cet effet, une analyse de l’organisation, de la structure ou encore des ressources de ces mêmes cibles s’avère utile. L’élaboration du projet est donc primordiale pour le processus de fusion acquisition.
D’ailleurs, si vous avez besoin de comprendre en profondeur ce concept qu’est la fusion acquisition, vous pourriez trouver une explication ici.
La détermination des risques éventuels
En parallèle du projet, il est préférable de procéder à une détermination claire des différents risques possibles. À cet effet, évaluer l’état financier de la société serait une bonne option.
Analyser les comptes et les liquidités permet en effet de savoir si celle-ci dispose des ressources suffisantes pour acquérir une autre entreprise sans risquer de se ruiner ou de faire échouer le projet.
Il s’agit également de déterminer les sources de financement du projet, c’est-à-dire si la société acquéreuse souhaite financer l’opération par ses fonds propres, par emprunt, achat ou échange de titres. Analyser ces informations permet de mieux assurer les arrières de l’entreprise.
Par ailleurs, analyser la situation du marché est nécessaire en ce que cela permet de vérifier la compatibilité du projet avec les réalités du marché.
La phase de négociation
La phase de négociation est celle au cours de laquelle les grands termes de l’opération sont définis. Au cours de cette étape, les différentes parties entrent en contact et sont amenées à discuter.
Il est très souvent question de la future prise de contrôle, de l’organisation, des conditions financières ou encore des modalités de paiement. Notons que la fusion acquisition ne se déroule pas toujours dans un climat amical.
Elle met en effet par moment sur la table de négociation des entreprises en difficulté, cherchant à obtenir un second souffle ou encore d’autres, en position de force, cherchant à imposer leurs conditions. Il arrive donc qu’elle matérialise un déséquilibre évident de forces.
Quoi qu’il en soit, durant cette phase, que le climat soit hostile ou non, une bonne communication est essentielle pour le succès des négociations et par conséquent de l’opération. Il est d’ailleurs conseillé que chacune des parties livre toutes les informations qu’elle a en sa possession afin d’éviter tout litige ultérieur.
Il est donc important de faire preuve d’intégrité. De même, diplomatie et professionnalisme sont recommandés pour limiter au maximum les complications. Il y va de l’intérêt des deux parties. Une bonne négociation facilite énormément la réussite de l’opération et permet aux deux parties d’en sortir dans une certaine mesure, gagnantes.
La phase d’intégration
La phase d’intégration est la toute dernière du processus de la fusion acquisition. C’est elle qui permet d’entériner définitivement la réussite de l’opération. Une mauvaise intégration est synonyme d’échec total.
En effet, l’intégration est la phase au cours de laquelle l’entreprise acquéreuse devra assimiler sa (ses) cible(s) et fonctionner dorénavant avec elle(s). C’est une opération compliquée qui entraîne bien souvent des bouleversements au sein des sociétés.
La culture de l’entreprise, l’organisation ainsi que les automatismes peuvent être totalement chamboulés. Il apparaît donc nécessaire que la phase d’intégration soit convenablement planifiée pour assurer le succès de la fusion acquisition.
Il est d’ailleurs possible de mettre en place des équipes dédiées afin de mener à bien l’opération et permettre l’harmonisation entre l’entreprise et sa nouvelle composante de manière optimale.