Windows 10 s’essouffle, Windows 11 peine à prendre son envol
D’ici le 14 octobre 2025, les détenteurs d’un ordinateur sous Windows 10 devront faire une mise à niveau vers Windows 11. Pourtant, selon les données de Statcounter, Windows 11 ne parvient pas encore à trouver sa place dans le marché des systèmes d’exploitation. En effet, seuls 23% des ordinateurs de bureau dans le monde sont équipés de cette nouvelle version, tandis que Windows 10 maintient une hégémonie avec une part de marché avoisinant les 71%. Il est intéressant de souligner que même Windows 7 persiste avec une part de marché d’environ 2,9%.
- Windows 11 : 23% de part de marché
- Windows 10 : 71% de part de marché
- Windows 7 : 2,9% de part de marché
Le segment des PC gaming semble également préférer Windows 10
Lorsque l’on regarde de plus près le marché des ordinateurs dédiés au gaming, on constate que Windows 10 continue également d’être privilégié dans ce domaine. En septembre 2023, la version 64 bits de Windows 10 disposait d’une part de marché de 58%, contre 37,4% pour celle de Windows 11. Cette différence marque une certaine réticence des utilisateurs à adopter cette nouvelle version pour des raisons diverses (compatibilité, performances, habitudes…).
Quelles conséquences pour les utilisateurs de Windows 10 après 2025 ?
Fidèle à ses précédents lancements de systèmes d’exploitation, Microsoft mettra fin au support technique de Windows 10 le 14 octobre 2025. Autrement dit, plus aucune mise à jour ou correctif de sécurité ne sera proposé. Cependant, cela ne signifie pas que les personnes qui refuseront de mettre à niveau leur machine devront forcément abandonner Windows 10 pour autant.
Même si le non-respect de cette date limite peut créer des risques en termes de sécurité et exposer davantage aux cyberattaques, il n’est pas interdit de continuer d’utiliser un système d’exploitation obsolète. D’ailleurs, on constate encore aujourd’hui une persistance de Windows 7 malgré l’arrêt du support officiel depuis janvier 2020.
Tenter le passage vers des alternatives
Pour les utilisateurs souhaitant éviter ces risques, le passage sous Windows 11 pourrait sembler inéluctable. Toutefois, certains pourraient être tentés de se tourner vers des alternatives telles que Linux afin d’échapper à la transition imposée par Microsoft.
De nombreux systèmes d’exploitation open-source tels qu’Ubuntu, Fedora ou encore Debian existent et peuvent s’avérer adaptés pour ceux qui souhaitent changer d’environnement tout en garantissant un certain niveau de sécurité.
Quel avenir pour Windows 11 face à cette concurrence interne ?
Devant ces chiffres et les attentes des utilisateurs, il est légitime de se demander comment le géant américain parviendra à convaincre sa base d’utilisateurs de passer sous Windows 11 avant la fin du support de son prédécesseur. Bien que la firme travaille activement à améliorer ses performances, à corriger les bugs et à répondre aux divers besoins des consommateurs, cela sera-t-il suffisant pour inciter un passage massif vers la nouvelle version du système d’exploitation ?
D’autres arguments pour séduire ?
Afin de répondre à cette question, Microsoft devra sans doute proposer d’autres arguments susceptibles d’inciter les récalcitrants à migrer vers Windows 11. Cela pourrait passer par une campagne d’information sur les nouveautés introduites, les avantages en termes de performances ou les points qui font la différence par rapport à Windows 10.
Nul doute que l’avenir nous dira si Microsoft parvient à transformer l’essai et à rendre Windows 11 incontournable. D’ici là, il va s’agir pour l’entreprise de tirer les enseignements nécessaires et d’adapter sa stratégie afin d’affronter ces défis avec succès.